Le chat sauvage : comportement, caractère et tous ses secrets (+photos)

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Présents un peu partout dans le monde et dans toutes sortes d’environnements différents, les chats sauvages sont représentés par une belle diversité de races.

Les chats forestiers tels qu’on les connaît en Europe sont assez souvent confondus avec les chats harets, qui sont en réalité des chats abandonnés ou perdus, revenus à la vie sauvage par la force des choses.

Mais même s’ils se ressemblent un peu physiquement, ils ne sont pas du tout comparables. En effet, ils n’ont pas le même mode de vie ni les mêmes origines génétiques.

Où qu’ils soient dans le monde, ce sont des animaux mis en danger d’extinction par l’activité humaine, et protégés à ce titre. 

Naturellement peu sociables, ils sont assez difficiles à étudier. Mais voici dans cet article ce qu’on sait sur les chats sauvages.

Les différentes races de chats sauvages

Il existe une trentaine de races de chats sauvages dans le monde. Parmi elles j’en ai choisi 6 à vous présenter. Mais on parlera plus facilement de la dernière parce que c’est la race la plus proche de nous.

Le Serval (cervus)

Le Serval (cervus)

Le serval vit en Afrique, c’est un grand chat, il ressemble au guépard avec sa silhouette longiligne et ses taches brunes. On le trouve dans la savane où l’air est assez humide et la végétation luxuriante.

C’est son code génétique qui est à l’origine de la race de chat Savannah. Et il excellent chasseur grâce à sa vitesse exceptionnelle (jusqu’à 80 km/h). C’est aussi un chat très robuste qui peut vivre jusqu’à 20 ans.

 

Le Caracal

Le Caracal

Son apparence est proche de celle du lynx avec des poils sur les oreilles. Lui aussi se trouve en Afrique, mais plutôt du côté des déserts. Et aussi en Asie centrale et du sud-ouest et en Inde.

Il a la capacité de faire de grands sauts, jusqu’à 3 mètres de hauteur, pour attraper les oiseaux pendant leur décollage du sol. Et son autre particularité est d’avoir des oreilles hyper mobiles qui lui permettent d’entendre le moindre mouvement dans son environnement.

 

Le Manul (ou Chat de Pallas)

Le Manul (ou Chat de Pallas)

Originaire d’Asie centrale, il vit essentiellement en Asie, Chine et Russie, dans les zones montagneuses et les steppes. Et il est à peu près de la même taille que le chat domestique. Il a le corps trapu, les oreilles basses et rondes. Son poil long et épais lui permet de résister à des froids extrêmes.

 

Le Margay

Celui-ci vit dans les forêts tropicales d’Amérique centrale et du sud. Et il est facilement reconnaissable, car il est petit avec de grands yeux ronds et un corps menu très musclé.

Il vit principalement dans les arbres entre lesquels il se déplace comme un singe. C’est un acrobate hors pair. Et son autre particularité est d’imiter ses proies pour les faire venir à lui.

 

Le Chat des sables

Le chat des sables, ou chat Margueritte, vit dans les déserts d’Afrique, d’Arabie Saoudite et du Pakistan. Il est petit et mange un peu tout ce qu’il trouve. Et il a une tête aplatie typique, un pelage beige avec des rayures noires sur le haut des pattes. Sa morphologie, bien adaptée à la vie dans le désert, lui offre aussi une ouïe exceptionnelle.

 

Le Chat forestier (félis silveris)

C’est la race de chat sauvage la plus proche de nous puisqu’il vit en Europe de l’Est, et dans le nord-est de la France, où la forêt est préservée (Lorraine).

Mais ce gros chat tigré au profil massif se montre très rarement. Il ne faut pas le confondre avec le chat Haret, issu des chats abandonnés, revenus à l’état sauvage.

La personnalité du chat sauvage

chat sauvage photo 1

Les chats sauvages sont assez différents d’une race à l’autre. Car leurs conditions de vie ne sont pas toutes les mêmes et que chaque espèce est adaptée aux siennes. Mais quelques marques de tempérament sont plus ou moins communes à tous.

D’abord, ce sont des animaux peureux et assez peu sociables. C’est pour ça qu’ils ont tendance à vivre plutôt la nuit. Ça leur évite de faire de mauvaises rencontres.

De plus, de manière générale, ils se font discrets et peu visibles. Avec ce caractère solitaire, le chat sauvage ne vit avec ses congénères pratiquement que pour les périodes de reproduction.

Cette dernière a d’ailleurs lieu entre la fin de l’hiver et le printemps. La gestation de la femelle, durant un peu plus de deux mois, donne généralement entre 2 et 6 chatons. 

Et elle gère ensuite seule ses petits qu’elle allaite pendant environ 5 mois. Puis ils deviennent adultes en un peu moins d’un an et finissent par quitter son territoire pour trouver le leur propre.

Les chats de race sauvage mangent :

  • Des rongeurs
  • Des oiseaux
  • Des insectes
  • Des grenouilles
  • Des poissons.

Leur nourriture dépend évidemment de leur lieu de vie et du type de proies disponibles sur leur espace territorial.

Ce sont des animaux très territoriaux et leur zone de chasse et de vie peut s’étendre assez largement, surtout pour les mâles qui empiètent souvent sur celle des femelles. Pour la délimiter, ils la marquent avec leurs déjections, mais aussi les sécrétions de leurs diverses glandes (annales, labiales…).

La santé du chat sauvage

chat sauvage photo 2

La disparition des forêts, la chasse, les pièges, le trafic routier, l’agrandissement des surfaces agricoles. Tous ses éléments liés à l’activité humaine rendent de plus en plus rares les espèces de chats sauvages.

Il faut tenir compte, en plus, des croisements avec des chats domestiques ou des chats harets (chats domestiques abandonnés qui seraient revenus à l’état sauvage), qui dégradent leur patrimoine génétique.

D’autre part, ils peuvent développer les mêmes maladies que les chats domestiques :

  • Typhus : Virus très contagieux qui provoque fièvre, diarrhées aiguës, vomissements et tremblements pouvant aller jusqu’à la mort
  • Sida du chat : Comparable au nôtre, mais uniquement transmis entre chats, la plupart du temps par morsure, il évolue lentement
  • Leucose féline : À évolution lente comme le sida, elle provoque une immunodéficience, une anémie et apporte des maladies opportunistes.

Le chat sauvage a pour principaux prédateurs le renard roux, la martre et l’aigle qui attrape les chatons encore trop petits pour se sauver. Son espérance de vie dépend de son milieu de vie et de sa race, mais le silveris peut vivre jusqu’à 10 ans dans de bonnes conditions, par exemple.

En plus, le chat sauvage bénéficie de particularités physiques qui lui permettent d’être un très bon chasseur :

  • La vue crépusculaire
  • Une ouïe très fine
  • Des oreilles mobiles et affûtées.

Comment prendre soin des chats sauvages ?

La disparition de leurs proies naturelles et les activités polluantes des hommes, la chasse qu’on lui a faite jusqu’à la fin du XXe siècle (pour son pelage), entre autres, ont mis en danger d’extinction le chat sauvage.

Sa population diminue et la méconnaissance des espèces rend difficile la mise en place d’actions pour sa protection. Mais il existe maintenant plusieurs mesure pour les protéger.

La Convention de Berne, relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe (1979)

Le chat sauvage apparaît dans l’annexe II (« Espèces de faune strictement protégées ») de cette convention qui vise à « assurer la conservation de la flore et de la faune sauvage et de leurs habitats naturels et de protéger les espèces migratrices menacées d’extinction ».

Cette convention doit favoriser les politiques de protection des espèces par les pays membres, sensibiliser les populations aux enjeux et faire prendre aux acteurs des mesures légales pour assurer leur conservation.

 

Le règlement européen 338/97 relatif à la protection des espèces de faune et de flore sauvages par le contrôle de leur commerce

Il a été inscrit dans l’annexe A du règlement 338/97, régissant « le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction ». Cette classification correspond au plus haut niveau de protection.

 

L’arrêté du 23/04/2007 fixant la liste des mammifères terrestres protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection

Comme son titre l’indique clairement, il édite une liste d’espèces protégées dont le chat sauvage fait partie. Pour tous les animaux de cette liste, « la destruction, la mutilation, la capture ou l’enlèvement, la perturbation intentionnelle […] l’altération ou la dégradation des sites de reproduction et des aires de repos des animaux de l’espèce considérée » sont interdits.

L’apparence du chat sauvage

Leur mode de vie discret et leur caractère peureux rendent les chats sauvages difficiles à observer et à photographier. Mais on arrive à voir que leur aspect physique est très différent d’une race à l’autre.

Et c’est sans doute parce qu’ils s’adaptent physiquement à leur milieu naturel, à leurs méthodes de chasse et pour y passer inaperçu, justement. Et ça explique la diversité de leurs tailles ou de leurs pelages, comme la couleur beige pour le chat des sables et l’épaisseur de celui du Manul. 

Ça explique aussi certaines particularités adaptées à leur mode de chasse, comme le fait que le Margay soit capable d’imiter ses proies pour les attirer. Ou bien le Serval qui court très vite et le Caracal qui saute exceptionnellement haut.

Le mot de la fin

Cette espèce très discrète qu’est le chat sauvage existe partout dans le monde, sous la forme de plusieurs races bien différentes les unes des autres.

L’activité humaine les a chassés de leurs territoires pendant un temps. Mais à présent, ils sont protégés et observés. Alors ces petites bêtes insaisissables ont peut-être encore de beaux jours devant elles.

Si vous avez une remarque ou une question ? Vous pouvez laisser un commentaire en bas de cet article. Je lis tous les commentaires et j’y réponds souvent, alors n’hésitez pas !

Bien à vous,

Marie du site Chadoux.com

Passionnée par les chats et leur univers, je suis souvent en contact avec des vétérinaires et des comportementalistes spécialisés dans les chats. Et dans mes articles, je mets à disposition mon expertise pour vous aider à vivre une vie heureuse avec votre matou.


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Marie

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